On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va.
Cette phrase je l'ai entendue à la radio mardi matin sans me douter qu'elle prendrait son sens si vite.
On savait depuis une semaine qu'un vilain cancer (un adénocarcinome, le truc bien pourrave) avait pris ses quartiers sur une de tes glandes anales. Qu'il avait déjà métastasé. Mais jamais on aurait imaginé que tu tirerais ta révérence aussi vite. Celle-là on ne l'a pas vue venir. Et je crois bien que ton véto non plus.
On avait rendez-vous jeudi pour voir l'étendue des dégâts avec un scanner, mais tu semblais aller bien jusqu'à lundi. Tu as tellement caché les choses.
Mardi matin tu n'arrêtais pas de jouer à Vomito du coup je t'ai amené chez le vétérinaire qui t'a gardé pour une perfusion histoire de te requinquer la moindre. Sauf que bon, c'était pas la frite hein ! Dans l'après-midi il m'appelle pour que je vienne te chercher et t'emmener dans une clinique lausannoise pour voir s'il n'y aurait pas une hémorragie ou autres.
A 15h45 on arrive sur le parking avec ton papy et Simon... mais à 15h44 ton coeur avait lâché. Probablement une métastase sur un vaisseau du coeur. Tu étais avec ce si gentil véto que tu avais suivi allègrement le matin. Il venait de t'enlever ta perfusion, te donner à boire et tout à coup ta tête est retombée. C'était fini.
Non, celle-là on ne l'a vraiment pas vue venir.
Je m'en voudrais toujours d'avoir eu ces 3 minutes de retard sur le planning que j'avais fait. 3 minutes, ce n'est rien. Mais ces 3 minutes m'auraient permis de te "tenir la patte", d'être avec toi jusqu'au bout. Comme avec ton tonton.
Merci mon Kiplinou pour ces belles, douces et tendres années que tu nous as fait vivre. Tout ces moments où tu nous as fait tellement rire, comme tu jouais avec nos mains dans ta gueule, l'acharné du kong que tu étais, du lancer de boules de neige.
Tu étais ce petit chien que tout le monde pouvait rêver d'avoir : toujours content, toujours heureux, toujours partant.
Un peu bavard en balade, mais tellement calme à la maison.
Arko et toi m'avez fait commencer une histoire qui n'est pas terminée. Ton papy est d'accord avec moi pour dire que nous devons la continuer, qu'elle est trop jolie pour s'arrêter ainsi. Simon découvrira ce que c'est que de grandir avec des poils sur les habits, des balades par tous les temps et l'amour inconditionnel d'un appenzellois.
Tu es parti juste quand les choses trouvaient leur rythme avec Simon, une fois que j'avais pu constater qu'on y arrivait tous ensemble. Merci mon tout grand. Dis bonjour à Arko et ceux qu'on aime qui sont là-haut.